La sortie ‘Bodensee’ s’est déroulée du mercredi 07/09/2011 au dimanche 11/09/2011. Elle était composée de 5 étapes, intégrant le franchissement de la Forêt-Noire, le tour du lac du Bodensee et en point d’orgue le lac du Titisee, où les motos et les conjointes rejoignaient les cyclistes durant le week-end.

Mercredi 7 septembre 2011
Pour cette sortie, seuls 5 cyclistes (René A., Raymond D., René H., Gilles B., Roland S. dans cet ordre sur la photo) sont prêts à endurer 5 étapes qui se présentent relativement longues et difficiles. Le point de départ est fixé devant le magasin Véloland de Souffelweyersheim, dont le patron Denis K. nous a gracieusement prêté la camionnette, conduite par nos amis Rémy H. et Aloise R.
Le départ est donné à 9h30. A la sortie de Kehl, première douche ! Certains enfilent le k way, d’autres bravent l’intempérie. La pluie cesse après Offenbourg, puis reprend autour de Biberach, mais, lorsque les premiers lacets se dressent devant nous à hauteur de Wolfach, tout le monde a oublié qu’il pleuvait. La pente est si rude (plus de 15%) que personne n’arrive à la monter sans mettre pied à terre, même René A. fait quelques mètres en poussant le vélo ! A hauteur de Reichenbach, on s’abrite sous le préau d’une grange pour se ravitailler. Il pleut toujours. Dommage, parce que le paysage doit être magnifique en temps normal.
Après avoir repris quelques forces, on s’élance (trop vite) et on prend la mauvaise direction. Au lieu de se diriger vers St Georgen, on prend la direction de Hornberg ! Non seulement, on rallonge le parcours, mais on descend de quelques km, qu’il faut bien sûr remonter dans la foulée… La fin d’étape est bienvenue, surtout que l’hôtel Kammerer nous accueille avec beaucoup de gentillesse. Le soir, on dîne dans un genre de western bar (sympathique), puis on se balade dans St Georgen (pas trop longtemps) à la recherche d’une bonne glace qu’on finit par trouver pas loin de l’hôtel.
1ère étape : 110 km – dénivelé : 1600m – ASM_SPVT_2011_Bodensee_1
Jeudi 8 septembre 2011
La deuxième étape doit nous mener au bord du lac du Bodensee, à la hauteur de Friedrichshafen. La route passe par Villingen, Schwenningen, Tuningen, Talheim, Liptingen, Stockach, Bonndorf, Überlingen. A un moment, on longe pendant quelques km la rivière du futur fleuve Danube qui a creusé son lit dans une vallée très encaissée : magnifique. La journée est ensoleillée et cela change complètement l’atmosphère de l’étape. On a plaisir à pédaler et nos amis les suiveurs s’ennuient moins dans leur camionnette. De temps en temps, ils s’arrêtent pour déguster un petit café ou prendre un apéritif avant l’heure…
La journée se passe sans faits notables, à part l’une ou l’autre chute de vélo à l’arrêt, mais c’est vrai que nous sommes encore de ‘jeunes’ cyclistes. L’étape se termine à Hagnau am Bodensee, dans un hôtel plutôt moyen. Le soir, nous mangeons sur une terrasse au bord du lac et dégustons les spécialités de poisson pêché dans la journée. Une promenade le long de la berge termine cette journée de transition. Nos gentils accompagnateurs ne sont pas fatigués et décident de prolonger un peu la soirée alors que les cyclistes vont gentiment se coucher.
2ème étape : 120km – dénivelé : 1300m – ASM_SPVT_2011_Bodensee_2
Vendredi 9 septembre 2011
Aujourd’hui, c’est l’étape la plus longue, mais avec le moins de dénivelé. En effet, il s’agit de contourner le lac du Bodensee, en passant par l’Autriche et la Suisse, puis de terminer l’étape à Stockach en Allemagne. En essayant d’emprunter les routes les plus proches du lac, les arrêts sont un plus fréquents, les hésitations plus répétées que d’habitude et les détours plus nombreux. Pas étonnant que nos amis suiveurs s’impatientent un peu. Le temps leur parait long, surtout qu’eux roulent sur les grandes routes avec GPS à l’appui ! On arrive à se retrouver à la hauteur de Bregenz pour casser une petite croûte au bord du lac. Le temps est au beau fixe et le paysage est superbe.
Le côté Suisse est avalé en un rien de temps, surtout qu’on a à cœur de suivre un groupe de vélos VTT (avec des femmes !) qui roulent aussi vite, voire plus vite que nous ! Heureusement, on a une bonne excuse : ils sont plus jeunes que nous. Sur cette partie de parcours, la route sillonne dans les vignobles suisses et traverse de jolies petites bourgades un peu en hauteur au-dessus du lac.
On fait une petite halte à Constance qui marque le retour en Allemagne. Les jambes commencent à fatiguer, mais il reste encore pas mal de km devant nous… A la hauteur de Radolfzell, Roland S. fait un ‘soleil’ en voulant monter sur un trottoir. Plus de peur que de mal : une bonne foulure au niveau des doigts de la main droite et quelques égratignures au coude sont rien par rapport à l’impressionnante chute que les coéquipiers avaient suivie avec effroi . Il est temps d’arriver.
Nos amis accompagnateurs nous attendent depuis un moment à l’hôtel de Stockach quand enfin nous y arrivons aussi : 150km au compteur en plus, record journalier battu.
3ème étape : 150 km ! Dénivelé : 500m
Samedi 10 septembre 2011
En ce jour, l’étape est moins longue mais plus pentue. Il s’agit de rejoindre le lac du Titisee qui niche à environ 900m d’altitude. La journée est ensoleillée et la route se déroule dans un paysage champêtre. On passe par Guggenhasen, Honstetten, Talmühle, Hausen, Neudingen, Bräulingen. Comme d’habitude, on casse la croûte au bord de la route au 2/3 de l’étape.
La fin du parcours se présente sous la forme d’une longue descente vers Neustadt, puis une lente remontée sur les hauteurs du Titisee. On rejoint l’hôtel Alemannenhof en longeant le lac sur quelques centaines de mètres. En fait, on a loué de petits studios situés directement derrière l’hôtel avec vue sur le lac (100 € pour la nuit et le petit déjeuner). Nos épouses et les motos nous rejoignent comme prévu. Après avoir pris disposition des chambres, on profite d’une bonne bière sur la terrasse ensoleillée de l’hôtel. Puis le groupe s’éparpille, certains choisissant un petit tour sur le lac, d’autres préférant se reposer à l’hôtel ou profiter de l’espace welness qui est toujours impressionnant dans les hôtels 4* en Allemagne.
Le soir, on dîne au restaurant de l’hôtel, après avoir vainement parlementé pour obtenir un prix de groupe…mais cela n’a pas empêché l’ambiance d’être au diapason !
4ème étape : 85km – dénivelé : 1100m
Dimanche 10 septembre 2011
Les vélos partent tôt le matin, parce que la journée se présente comme une longue randonnée pour revenir sur Strasbourg (130 km). Dans un premier temps, la route monte vers les sommets de la Forêt-Noire pour atteindre la Hochschwartzwaldstrasse par la vallée de Jostal, puis elle emprunte une magnifique petite route descendante (la K5105) via Wildgutach pour rejoindre Simonswald, puis Gutach im Breisgau. Alors qu’on croit qu’il n’y a plus que de la descente et du plat, un dernier raidillon nous donne quelques sueurs ‘froides’ : 17% sur quelques centaines de mètres. Tout le monde n’arrive pas à le franchir sans poser pied à terre. Mais après cette difficulté inattendue (on ne peut pas tout prévoir ..), la route est cette fois-ci dégagée. Après avoir atteint Kensingen, le restant du parcours n’est plus qu’une longue ligne plate de 70 km que nous parcourons en se relayant comme des pros et selon les directives de Gilles. On tourne à une moyenne de 32 km/h. Lors de la traversée d’un village badois, René A. glisse en voulant passer par un trottoir et s’érafle le haut de la cuisse. Plus de peur que de mal.
En arrivant vers Kehl, le ciel s’assombrit et le vent se lève. Durant la traversée de Strasbourg, le vent devient tempête, soufflant devant nous des panneaux publicitaires… On a toutes les peines à avancer. Quelques gouttes commencent à tomber. Nous ne sommes pas mécontents quand nous arrivons enfin à Mittelhausbergen. A peine abrités, la pluie redouble d’intensité. Ouf !
Avant de trinquer à la bonne fin de cette sortie terminée sans trop de bobos, Gilles, en bon samaritain, est repartie raccompagner un petit garçon qu’on avait croisé, poussant son vélo avec une chaîne déraillée. La B.A. du jour restera inscrit dans les annales.
Un dernier mot pour les motos et les épouses des cyclistes qui sont revenus en remontant la Forêt-Noire par sa crête dorsale, la fameuse ‘Hochschwartzwaldstrasse’, et en passant par Triberg où ils ont déjeuné ensemble.
